Porsche 911 TR Factory Car

Désolé, il est trop tard !

En 1968, les 911 T préalablement classées en Voitures de Tourisme rejoignent les 911 S en Groupe 3 (GT de Série). En capitalisant sur les succès spectaculaires obtenus par sa 911 R, Porsche se décide à proposer à ses clients rallyemen ou pistards une version de la 911 T bénéficiant en standard d’un poids plus léger que celui de la 911 S ( – 52 kg) et encore allégé par l’abandon de tous les isolants acoustiques (-25kg) et un choix complet d’éléments de carrosserie ou d’équipements de rallye en option qui avaient été homologués sur la 911 R. La voiture peut-être livrée avec le 2.0L de la S développant 160 chevaux ou bien avec celui de la 906 qui, avec ses bielles titane, son double allumage et ses Weber triple corps produit 230 chevaux. La suspension est renforcée par 2 barres stab et des Konis 35 voitures ont été fabriquées au total sur ce modèle.

Le châssis 118 20 807 a été livré en avril 1968 à Sonauto. Le cardex de l’usine précise que la voiture était destinée à Claude Ballot-Léna en version “Rallye” (Rallye Ausrüstung”) et était équipée d’un repose pied supplémentaire. Le certificat Porsche ajoute que le moteur était bien un 2L S de 160 chevaux et qu’elle avait une boite de vitesse de type 901/54, avec des rapports “Nurbürgring” (5 vitesses 7:31 ratios B : A : M : R : V ). Sonauto disposait déjà début 68 d’une TR, la 118 20 779 qui était d’ailleurs alignée aux essais du Mans début avril, aux mains de Buchet, Laurent et Farjon. Claude Ballot-Lena fut nommé pilote officiel de l’importateur en avril. On remarque en effet qu’il engagea la voiture à Montlhéry puis au Rallye du Sud-Ouest sous une immatriculation correspondant bien à une carte grise au nom de Sonauto soit 6350 UT 75. Pour ce qui concerne les 24 heures du Mans 68 qui se déroulèrent en septembre suite aux événements de mai, la voiture fut alignée sous le numéro 44 aux mains de Ballot-Lena / Chasseuil mais dut abandonner dans le 224ème tour sur casse moteur . En 69 la voiture était vendue ou louée à Marcel Martin qui l’ alignait aux Coupes de Vitesse à Montlhéry (10ème) puis aux Coupes de l’ ACIF, également à Montlhéry (7ème) pour Mazzia et Mauroy. Marcel Martin l’engageait également aux 24 heures du Mans 69 pour Mazzia et Mauroy sous le numéro 63. La voiture abandonnait sur rupture de boîte. En fin de saison la voiture était alignée aux 1000 km de Paris où elle finissait 15ème avec le meilleur temps de qualification en GT. En 1970, la voiture réapparaissait à Montlhéry aux mains de Pierre Mauroy où elle finissait 10ème aux Coupes de l’ ACIF,

La voiture est en cours de restauration complète par nos soins. Un dossier de plus de 300 photos atteste du soin apporté à ce travail. Sa caisse porte encore les traces émouvantes des accessoires dont elle avait été équipée à l’époque et en particulier les trous de fixation de l’éclairage de numéro sur la porte , une spécificité des 24H du Mans, de même que l’emplacement du coupe-circuit installé à cette époque. Tous les numéros d’authentification sont présents. La voiture est bien entendu éligible à tous les grands événements internationaux comme Le Mans Classic ou le Tour Auto en classe 2 L. Un arceau de type FIA a été installé, de même que tous les équipements de sécurité obligatoires. Un moteur 2L double allumage du même type que celui de la Carrera 6 équipera la voiture avec des carburateurs Weber 46.

Une magnifique opportunité pour un collectionneur exigeant.